Un exemple à ne pas suivre….

Pollution, dites-vous ?

A l’heure où la Corse est confrontée au débordement de ses poubelles, de nombreux citoyens prennent conscience de l’importance de la situation et changent leur mode de vie. Tri et recyclage des déchets, énergie solaire, réduction des consommations sont autant d’initiatives essentielles à la préservation de notre Territoire exceptionnel. Cependant ces actions ne porteront leur fruits que dans la durée et par la multiplication des initiatives, d’autant plus que leur portée est encore limitée par le comportement de certains.

Destination de rêve avec ses plages à faire pâlir les plus belles cartes postales, la Corse fait les frais d’entreprises locales qui vendent son image au prix fort pendant la saison estivale, au mépris de sa santé et de nos enfants qui y vivront demain. Car si l’accusation des touristes est régulièrement brandie il ne faut pas oublier que ces gens-là ne sont que de passage, et que nous devrions leur montrer et faire respecter les règles de bon comportement en la matière.

S’il est établi que le tourisme est un facteur aggravant de pollution, il l’est directement et indirectement. Beaucoup plus de poubelles, de voitures, de consommation d’eau représentent la partie émergée de l’iceberg. Sous la ligne de flottaison il y a des entreprises qui déversent toute l’année dans le sol et les nappes phréatiques des produits nocifs pour l’homme et la nature, en toute discrétion… et en toute impunité. Solvants, diluants, huiles, carburants, la liste n’est pas exhaustive : utilisés sans les précautions données par les fabricants, ces produits dont les emballages sont également jetés parmi les déchets ménagers détruisent un peu plus chaque jour l’ensemble de la faune et de la flore Corses. Sans tambour ni trompettes, mais avec une efficacité inégalée.

Alors faut-il féliciter ces acteurs de notre tourisme pour leur contribution à la vie économique du Territoire, en assumant à leur place les conséquences cachées de leur comportement destructeur ? Ou bien faut-il augmenter les contrôles et les mises aux normes, et donc la pression financière car tout à un coût, au risque de s’entendre rétorquer que dans ces conditions plus rien ne sera fait pour développer notre île ?

Un jour l’argent ne suffira plus à panser les plaies de notre paradis terrestre. Ce jour-là il sera trop tard pour agir, et le maquis ne revêtira plus son manteau de rosée pour le plus grand bonheur du promeneur matinal.

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